Voyage à Arequipa, Pérou. Information et tourisme.
Géographie, climat, histoire, fêtes, patrimoine, musées, monuments, hôtels, transports, environs.
SITUATION GÉOGRAPHIQUE D’AREQUIPA
Avec ses 785 000 habitants, Arequipa est en lice avec Trujillo pour le rang de deuxième ville du pays. Au pied du volcan en activité Misti, Arequipa se trouve dans l’une des zones les plus sauvages du Pérou, la Cordillère volcanique du sud. Outre les séismes et activités volcaniques qui secouent de temps à autre la région, la ville est entourée de sources d’eaux thermales et de plaines désertiques, ou encore des plus profonds canyons du monde. Située dans les Andes méridionales à 1 000 km au sud de Lima, elle culmine à une altitude de 2 325 m. C’est un point intermédiaire sur la route qui mène de Nazca au lac Titicaca et Cuzco. C’est d’ailleurs un palier idéal pour s’acclimater à la vie en altitude, avant de poursuivre vers d’autres sites péruviens qui dépassent parfois les 4 000 m.
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CLIMAT D’AREQUIPA
La ville d’Arequipa bénéficie d’un climat tempéré et sec : les températures varient entre 10°C et 24°C. Le soleil brille 300 jours par an, avec une forte réverbération sur les pierres volcaniques blanches de la ville. Voir notre fiche : Quand partir au Pérou.
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HISTOIRE D’AREQUIPA
La ville fut fondée le 15 août 1540 par le lieutenant de Pizarro, don Garcí Manuel de Carbajal, dans la vallée du río Chili. Elle est l’une des premières grandes cités du Pérou colonial. Une année plus tard, le 7 octobre 1541, le commandement de la ville lui fut officiellement confié par le roi Charles V. La zone était cependant habitée depuis plus de six mille ans par une ethnie pré-agricole, comme le montrent les peintures rupestres de Toro Muerto. Plusieurs civilisations se succédèrent par la suite, notamment la culture Tiahuanaco-Wari autour des années 600 de notre ère. Cette culture fut celle qui marqua le plus fortement la vallée d’Arequipa, accompagnant la naissance de la nation Collagua et inspirant les cultures Churajón et Chuquibamba. Lors de sa conquête par les colons espagnols, la région vient de passer sous la domination des Incas, après une longue résistance des Aymaras.
Dès sa fondation, Arequipa fut immédiatement peuplée par les conquistadors et colons espagnols, devenant la ville avec la plus grande concentration de population hispanique de tout le Vice-Royaume du Pérou. Elle fut essentiellement bâtie de la pierre volcanique blanche de sa région, le sillar, matériau qui lui vaut son surnom de cité blanche. Le nom Arequipa provient d’un vocable quechua, Ari-que pay qui signifie oui, vous pouvez rester.
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PATRIMOINE, MUSÉES ET MONUMENTS : QUE VOIR À AREQUIPA ?
La cathédrale d’Arequipa
La construction de la cathédrale d’Arequipa est décidée le 14 février 1544 et achevée en 1656. Elle n’est au début que l’Iglesia Mayor d’Arequipa, puis élevée au rang de cathédrale le 13 août 1609 par une bulle du pape Paul V. L’imposant édifice bâti en sillar, pierre volcanique très claire, est située sur la partie nord de la place d’arme. Gravement ébranlée par le grand tremblement de terre du 22 janvier 1582, la cathédrale a due être quasi totalement reconstruite.
LA PLACE D’ARMES D’AREQUIPA
Avec pour toile de fond le cône enneigé du volcan Misti, la plaza de Armas est encadrée au nord par la cathédrale et, sur ses trois autres côtés, par une double rangée d’arcades aux robustes piliers de granit et aux voûtes en brique. Théâtre fréquent de manifestations politiques, de défilés associatifs et de fêtes municipales, elle est animée en permanence. Au centre, à l’ombre de grands palmiers, une belle fontaine en bronze est ornée de trois vasques couronnées par la fine statue d’un personnage appelé le Tuturutu, génie tutélaire de la ville.
ÉGLISE SAN AGUSTIN
L’église San Agustin, édifiée de 1570 à 1575, dresse sa façade de pierre blanche de sillar à l’intersection des rues San Agustin et Sucre. Elle a dû être totalement reconstruite après son effondrement lors du séisme de 1868. Seule rescapée de l’époque coloniale, la sacristie est une construction octogonale couverte d’une coupole. Sur le côté de l’église, un cloître de 38 piliers accueille depuis ses origines l’Université Nationale de San Agustín. Le portail principal est l’un des meilleurs exemples de l’exubérance décorative du style plateresque, avec ses bas reliefs baroques métis très expressifs. La nef abrite quelques belles toiles de l’école cusquénienne, ainsi qu’un maître autel couvert de feuille d’or.
ÉGLISE DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS
L’église des Jésuites est construite de 1573 à 1578 sur des plans de Gaspar Báez, à l’angle des rues du général Morán et d’Álvarez Thomas. Après divers séismes, le Jésuite Diego Felipe entreprend en 1590 la reconstruction de l’église que l’on connaît aujourd’hui. La nef est flanquée de galeries appuyées sur des arcs semi brisés et des piliers richement sculptés. Son portail latéral est une des manifestations majeures de style métisse entre l’architecture baroque et les ornements indigènes. Réalisé par Simón Barrientos en 1654, c’est l’œuvre la plus ancienne qui montre la profusion décorative indigène (fruits, fleurs et oiseaux) sur une architecture coloniale. La façade principale se déploie sur deux étages de colonnes doubles entourés d’une multitude de cactus, ramages, racines, grappes de raisin, aigles bicéphales et autres motifs inspirés de la Renaissance. La représentation de Santiago Matamoros à cheval épée en main rappelle l’importance de la Reconquista pour les colons espagnols récemment arrivés au Nouveau Monde. L’église renferme 66 toiles des plus grands maîtres de l’époque coloniale, dont Bernardo Bitti et Diego de la Puente.
La galerie marchande qui longe le flanc gauche de l’église de la Compagnie de Jésus, au sud-est de la Place d’Armes, est aussi appelée passage Romaña. Ses arches de pierre blanche datent de 1660. Toutes sortes de souvenirs touristiques feront le bonheur des visiteurs, qui n’ont que l’embarras du choix entre pulls d’alpaca, tee-shirt à l’effigie du Pérou, chapeaux de paille ou encore petites peluches de lamas. Les gourmands peuvent siroter un café dans l’un des petits cafés bohèmes des patios. À l’étage, la terrasse donne sur le volcan Chachani.
ÉGLISE DE LA MERCED
L’ordre de la Merced est arrivé à Arequipa en 1551 et construisit immédiatement une église pour accueillir leur culte. Comme tous les édifices d’Arequipa, l’église de la Merced fut affectée par les différents tremblements de terre de la fin du XVIe siècle. L’église que l’on connait aujourd’hui fut donc rebâtie en 1607, détruite à nouveau par le séisme de 1960 mais restaurée à l’identique.
ÉGLISE SAN FRANCISCO
Les Franciscains s’installèrent dans la ville d’Arequipa en 1551 et y construisirent son église. Celle-ci acquit sa splendeur avec le travail de Gaspar Baez en 1569. L’église et le couvent furent agrandis lors de la restauration qui suivit le tremblement de terre de 1687. Elle est particulièrement réputée pour son magnifique chœur en pierre de taille, ainsi que pour sa vaste bibliothèque de plus de vingt mille ouvrages.
ÉGLISE SANTO DOMINGO
L’ordre des dominicains participa à la fondation d’Arequipa et eut ainsi le privilège de commencer la construction de son église la même année que celle de la cathédrale en 1544. La tour et le clocher de Santo Domingo, élevés en 1649, sont des œuvres de l’architecte Juan Aldana. L’église fut également endommagée par tous les tremblements de terre qui frappèrent la région, et fut remaniée à chacune de ses réfections.
CASA GOYENECHE
Ce bel édifice colonial commencé en 1558 est l’un des plus représentatifs de l’architecture d’Arequipa. Il fut toutefois remanié au cours des époques, suite aux dommages causés par les séismes successifs. Initialement conçu de plein pied et dotée d’un seul patio, il est acquis après le tremblement de terre de 1782 par le sergent major don Juan Crisóstomo Goyeneche y Aguerrevere, natif de Navarre. C’est son 4ème fils, l’évêque José Sebastián Goyeneche, qui embellit et agrandit considérablement la maison. Il la dote de deux étages et de portails assez hauts pour laisser le passage à un cavalier armé d’une lance. La maison reste dans la famille jusqu’en 1945 et s’enrichit d’une bibliothèque, de riches meubles coloniaux et d’œuvres d’art, notamment de Goya. Elle appartient aujourd’hui à la Banque Centrale du Pérou.
CASA DEL MORAL
Construite au XVIIe siècle, la maison del Moral doit son nom au mûrier centenaire planté dans le patio principal. La façade de la maison est faite de pierres de taille sculptées, notamment de têtes de pumas d’où sortent des serpents. Elle s’organise autour d’un vaste patio servant aussi d’entrée principale. La maison a été restaurée récemment et est garnie de précieux meubles de style colonial et d’œuvres d’art de grande valeur reflétant le raffinement du train de vie de l’aristocratie coloniale d’Arequipa.
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CASA IRRIBERRY
Aujourd’hui connue comme le Centre Culturel Chávez de la Rosa, la maison Irriberry fut construite en 1793. Son entrée se trouve dans la rue San Agustín, elle est frappée d’inscriptions jésuites, comme les autres maisons de ce style. La propriété appartient à l’Université nationale San Agustín de Arequipa, qui l’a reliée à la maison voisine Arróspide, à l’angle entre la maison Irriberry et la rue Santa Catalina.
CASA RICKETTS OU TRISTÁN DEL POZO
La Casa Ricketts est aussi connue comme la maison de Tristán del Pozo, en honneur au général qui la fit édifier en 1738. Sa façade est considérée comme une des plus belles réalisations architecturales non religieuses réalisées au Pérou colonial. La maison Ricketts est aussi un exemple magistral du style colonial d’Arequipa, aux plafonds voûtés en pierre de taille et grands patios intérieurs.
MONASTÈRE DE SANTA CATALINA
Inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, cet immense couvent dominicain est un des monuments principaux d’Arequipa, sorte de village de 20 000 m² au cœur de la ville, avec ses rues, ses parcs et ses places. Fondé en 1579, il a abrité jusqu’à 470 religieuses qui s’y retiraient du monde pour se consacrer à Dieu. Aujourd’hui elles sont une trentaine à maintenir vivante cette longue tradition de foi catholique. On peut d’ailleurs déguster leurs produits artisanaux dans un salon de thé, au cours de la visite de l’édifice. De l’extérieur, le couvent parait fortifié par de hauts murs. On accède aux différents cloîtres et patios par les parloirs, aux grilles doubles. Ses trois cloîtres colorés et parfois ornés de fresques en font l’un des plus vastes et plus beaux monuments religieux péruviens.
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MONASTÈRE SANTA TERESA
Le musée d’art colonial du Monastère Santa Teresa est un véritable havre de paix en plein centre historique, à l’angle des rues Melgar et Peral. Plus confidentiel que le couvent de Santa Catalina, c’est le seul couvent de clôture ouvert au public depuis 2001. Sans que l’on puisse voir les religieuses, on sent leur présence toute proche, au travers des savons à la rose et sucreries qu’elles vendent, ou encore de leurs chants à l’heure de l’angélus de midi. La visite guidée est très documentée, et la salle d’interprétation permet de situer dans leur contexte historique les 300 objets et œuvres d’art coloniaux (peintures, sculptures, fresques, joyaux d’or et argent et meubles) mises en valeur dans 11 salles d’exposition, dont le chœur et la salle du chapitre. L’architecture de l’ensemble date de 1710.
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MONASTÈRE MUSÉE DE RECOLETA
Couvent fondé en 1628 par le père Pedro de Mendoza sur des plans du père Pedro de Peñaloza, il fut successivement propriété des franciscains déchaussés puis des recoletains, avant d’être reconverti en musée en 1978. Le cloître de San Francisco renferme la chomba la plus ancienne du pays, sorte de grande jarre en terre cuite datée de 1550. Les 4 cloîtres présentent des collections pour le moins éclectiques, entre reliques et œuvres d’art religieux, textiles et momies précolombiennes, animaux de la jungle amazonienne empaillés, poupées et jouets anciens, reconstitution des cellules de moine et présentation de la vie des tribus indiennes. Le clou de la visite reste la bibliothèque des moines, qui renferme des libres datant des XVe et XVIe siècles, parmi les plus anciens du continent.
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MUSÉE DES SANCTUAIRES ANDINS DE LA UNIVERSIDAD CATÓLICA DE SANTA MARIA
Le musée des Sanctuaires Andins a été crée en 1997 par une collaboration inédite entre l’Université Catholique de Santa Maria de Arequipa et la revue National Geographic pour exposer la momie Juanita. Découverte deux ans auparavant par l’américain Johan Reinhardt au sommet du Nevado Ampato, à 6 300 m d’altitude, cette momie a les tissus organiques les mieux conservés au monde, et a permis nombres d’études sur l’état de santé ou encore l’alimentation de l’époque. Les diverses expéditions du Proyecto Santuarios de Altura del Sur Andino, mené par l’archéologue Chávez et l’antropologue Reinhard, ont permis de découvrir pas moins de 18 momies, dont 14 au Pérou et 4 en Argentine, la plupart sur nevados Ampato, Misti, Sara Sara et Picchu Picchu qui surplombent Arequipa. Les cinq salles du musée présentent ainsi les autres momies Urpicha et Sarita, accompagnées de dizaines de pièces funéraires de céramique, textile et métallurgie retrouvés avec elles, qui témoignent du savoir faire extraordinaire de cultures précolombiennes très anciennes.
PASSAGE LA CATHÉDRALE
Cette ruelle qui longe la cathédrale sur sa façade opposée à la place d’Armes est émaillée de boutiques de souvenirs et de petits restaurants. Pour une pause tranquille au cœur de la ville. Il est possible de s’y désaltérer sur des terrasses avec vue imprenable sur les volcans voisins.
FÊTES ET ÉVÉNEMENTS À AREQUIPA
Semaine avant Pâques (avril) : la Semaine Sainte donne lieu à de grandes cérémonies et processions religieuses commémorant les différents épisodes des derniers jours et heures du Christ avant sa résurrection fêtée le dimanche de Pâques.
Le 1er mai : la fête de la Virgen de Chapi est un grand pèlerinage de 90 km effectué par les fidèles à travers le désert, d’Arequipa au sanctuaire de Chapi. Ils vont y vénérer l’image de la Vierge de la Purification, connue maintenant sous le nom de Virgen de Chapi.
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Le 4 mai : l’anniversaire de Cotahuasi commémore la création politique de la province de l’Union à laquelle appartient le district de Cotuhasi à Arequipa. Cette fête donne lieu à des concours de bandas (groupes de musique latino) dans les rues, ainsi que des corridas ou encore une course de chevaux dans une ambiance festive.
Le 15 août : la fête d’Arequipa, qui commémore la fondation de la ville, est lancée la veille au soir, et donne lieu à des défilés militaires et folkloriques, à des concerts et autres activités traditionnelles comme des corridas ou des combats de coq.
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DANS LES ENVIRONS
CANTERAS DE SILLAR AÑASHUAYCO
La visite des carrières de sillar permet de comprendre comment sont extraits les blocs qui font l’architecture si particulière de la ville. Le sillar, pierre volcanique à laquelle Arequipa doit son surnom de ville blanche, est directement issue de cette formation rocheuse formée par les volcans Misti et Chachani. Il est amusant d’observer les bas-reliefs sculptés dans la falaise elle-même par les ouvriers qui travaillent à l’extraction de pierres.
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MIRADOR YANAHUARA
Le mirador Yanahuara, à 2 km du centre ville, offre un superbe point de vue sur les alentours d’Arequipa. Pour y accéder, on emprunte de jolies ruelles qui serpentent entre de belles demeures historiques. sur la place principale du village de Yahanuara, on peut observer les volcans Misti, Chachani et Pichu Picchu.
ÉGLISE SAINT JEAN-BAPTISTE DE YANAHUARA
L’église Saint Jean-Baptiste de la Chimba a été fondée en 1750. Sa seule nef est surplombée par un clocher carré. Sa façade en pierre de sillar comprend un superbe tympan surplombé d’une niche en forme de coquillage qui abrite une statue de la Vierge du Rosaire. Les motifs sculptés, qui entrelacent volutes et feuillages, ont de claires sources d’inspiration précolombiennes. Sur les côtés, des anges apportent des fleurs au monogramme central de Jésus Christ. Au deuxième niveau, les portraits de saint François d’Assise et saint Dominique de Guzmán sont entourés de guirlandes de fleurs de cantutas et de visages joufflus de chérubins. Au troisième niveau, les écus des ordres des Franciscains et Dominicains encadrent la croix devant laquelle se prosternent sainte Catherine de Sienne et sainte Rose de Lima. Au quatrième niveau, les colonnes se terminent en ornements végétaux, avec ça et là des figures de lions ou de coiffes à plumes. Une belle fresque du XVIIIème siècle orne la voûte du baptistère avec le baptême du Christ par saint Jean-Baptiste et la vénération de la Vierge du Rosaire par sainte Catherine de Sienne et sainte Rose de Lima. Les deux fêtes principales sont la Vierge du Rosaire le 7 octobre et la Saint-Jean le 24 juin.
MIRADOR CARMEN ALTO
Le mirador de Carmen Alto, à 4 km du centre ville, donne sur les 3 volcans Misti, Chachani et Pichu Pichu. Le village du même nom est la propriété de Miriam Cáceres qui s’est spécialisée dans la production de jus de fruits et autres produits naturels. Le belvédère surplombe en effet la vallée agricole du río Chili où sont cultivés en terrasse nombre de fruits exotiques, comme les fruits de la passion et les papayes.
MOLINO DE SABANDÍA
À 8 km au sud d’Arequipa se trouve le quartier de Sabandía, remarquable pour ses sources, ses terrasses et sa vue stupéfiante sur les trois volcans entourant la ville : le Misti (5821 m), le Chachani (6075 m) et le Pichu Pichu (5440 m). Dans ce village se trouve également un grand moulin à grain bâti de la fin du XVIIIe siècle. Il est en sillar dans le style architectural métis des casonas coloniales d’Arequipa.
MAISON DU FONDATEUR
La maison du Fondateur se trouve à 20 minutes du centre ville, sur une colline qui surplombe la valle de Socabaya. Bâtie au XVIe siècle par le fondateur de la ville d’Arequipa, Don Manuel Garcí de Carbajal, elle fut sans cesse enrichie par ses propriétaires successifs comme Juan Crisóstomo de Goyeneche y Aguerreverre. Restaurée en 1981, elle offre au visiteur le mobilier typique du vice-règne dans des salles claires en pierre de sillar.
VOLCAN CHACHANI
Le volcan Chachani se dresse à 60 km au sud d’Arequipa. Son nom signifie vaillant en aymara. C’est le plus haut de la région avec ses 6 057 m. Il se compose de quatre versants : le principal au nord-est, le pic de los Ángeles à 5 852 m au nord, Monte Trigo à 5 820 m au sud-ouest et Horqueta à 5 484 m à l’ouest. Il est possible de le gravir en 2 jours avec un guide de montagne. Le camp de base se trouve à 5 200 m, et il faut donc être bien acclimaté à l’altitude. À partir de 5 500 m d’altitude, on y rencontre un peu de neige, rare en raison de la sécheresse du versant occidental des Andes au sud du Pérou.
VOLCAN MISTI
Le volcan Misti se situe à 17,5 km au nord-est d’Arequipa, au sein de la réserve nationale de Salinas y Aguada Blanca. C’est un des 7 volcans actifs de la cordillère des Andes Centrales, au sud du Pérou. Il culmine à 5 822 m, soit un dénivelé de 3 500 m en 17 km par rapport au centre ville d’Arequipa. Il aurait été formé il y a environ 800 000 ans sur une base rocheuse de sillar, pierre blanche typique des environs. Il se reconnaît à sa forme conique quasi parfaite surplombée de neige. Une grande croix de fer haute de 8 m a été placée au sommet de son cratère en l’an 1900. Les populations andines lui rendirent hommage de tout temps, pour s’attirer les faveurs de cet apu, sorte de dieu-montagne dont tous observent les fumerolles depuis la ville. En 1998, les archéologues José Antonio Chávez y Johan Reinhard ont retrouvé 6 squelettes incas enterrés dans une huaca juste au-dessus du cratère, peut être suite à la terrible éruption survenue lors du règne de Túpac Yupanqui. C’est toujours le volcan le plus étroitement surveillé du Pérou, en raison de sa grande proximité d’Arequipa et son million d’habitants.
CAÑON DU COLCA
Le río Colca qui s’écoule au fond de la vallée du même nom est à l’origine de la formation de l’un des canyons les plus profonds du monde : le canyon du Colca. Ce phénomène d’érosion qui dure depuis des milliers d’années est ainsi l’un des facteurs qui a provoqué la formation de cette immense cavité de 3 400 m de profondeur. Le río Colca prend sa source à plus de 5 000 m d’altitude, dans les hauts plateaux de Condoroma. Il forme la vallée du Colca au niveau de Chivay, avec des cultures en terrasse millénaires encore exploitées aujourd’hui. Face au charmant village rural de Yanque, les ruines de la vallée de Uyo-Uyo sont un des incontournables du Colca, pour qui prend le temps de passer sur la face opposée du canyon, à l’abri de la route trop touristique du mirador du condor. Accessible par une randonnée d’une demi-heure depuis le site du Colca Lodge, il permet d’admirer les complexes canaux précolombiens d’irrigation, et le coucher de soleil sur les terrasses de la rive opposée, avant de se prélasser dans les eaux thermales naturelles.
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PATAHUASI
Patahusi est le seul village entre Arequipa et Chivay, hormis quelques fermes isolées dans la pampa, souvent occupées par des membres de la communauté rurale de Tambo Cañahuas. Situé à 4 266 m d’altitude dans le district de San Antonio De Chuca, c’est un des lieux les plus froids du pays, avec des températures rigoureuses même avant d’entrer dans le cœur de l’hiver. Le petit bar snack El Chinito est l’arrêt obligé pour tous les bus touristiques qui traversent la réserve nationale Salinas y Aguada Blanca.
FORMATIONS DE PATAHUASI
La forêt de pierres de Patahuasi est accessible par un court raccourci sur le côté de la route principale entre Arequipa et Puno. Elle se constitue d’une collection surréaliste de cheminées naturelles qui semblent monter la garde sur le río Sumbay.
FORMATIONS DE PURUÑA
Les formations rocheuses de Puruña s’étendent dans la Pampa Cañahuas, accessibles en bifurquant à droite avant le pont Sumbay sur la route d’Arequipa à Puno. C’est une véritable forêt de pierres blanches et ocre, sculptées par l’érosion conjuguée de l’eau, des vents et du soleil. On observe des grottes, des cheminées, des formes d’animaux ou de châteaux flanqués de tours majestueuses.
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FORMATIONS D’IMATA
La forêt de pierres d’Imata s’étend au kilomètre 154 de l’axe Arequipa-Puno. Elle est accessible à 15 minutes de voiture ou 2 heures 30 de marche du village d’Imata. On se trouve à 4467 m d’altitude et à 131 km d’Arequipa. Les chutes d’eau du río Chili impressionnent d’autant plus qu’elles contrastent avec l’environnement désertique et minéral. On peut observer une riche faune locale ; renards, viscaches, lamas, vigognes, alpacas, guanacos. C’est l’un des sites les plus froids du Pérou, et la température peut descendre à – 25 degrés en hiver. Le village est né en 1944 dans le district de San Antonio De Chuca, à l’occasion de la construction de l’axe ferroviaire qui relie Arequipa et Puno. Un dimanche sur deux, une feria anime les alentours de la paroisse baptisée Jésus le Nazaréen.
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RESTAURANTS
Arequipa est une ville qui offre la plus grande diversité d’un point de vue gastronomique. Selon le goût et l’humeur, il est possible de s’essayer aux délices de la fusion novo andine de Chicha, mais aussi de goûter aux originales recettes savoyardes de Zig Zag, aux savoureuses galettes de Crépisimo ou encore aux grillades de Zingaro.
Le restaurant Alma offre une belle carte à savourer dans la salle voûtée du beau palais de Casa Andina Premium Arequipa. Certaines adresses comme Mixto’s, plus simples au point de vue cuisine, sont surtout appréciables pour le panorama qu’elles offrent.
Pour ceux qui veulent découvrir la cuisine inca, Salamanto est un restaurant d’auteur à 10 minutes taxi de la Place d’Armes (11, rue Léon XIII). Son chef Paúl Perea se dédie à réinventer les techniques ancestrales andines avec des ingrédients locaux déshydratés, macérés, glacés, confits, fumés, séchés, salés ou en pickles. Il exprimer toute la saveur de la truite, du cuy, de l’alpaca ou des crevettes.
Plus lunatique mais extrêmement enthousiaste, le chef Walter Bustamante invite à une expérience d’archéologie culinaire à Sonccollay, sur son balcon qui donne directement sur la Place d’Armes (149, Portal de San Agustín). Son introduction à la gastronomie pré-inca est haute en couleur, avec sa viande de lama cuite sur une pierre volcanique ou ses soupes mijotées au feu dans des cassoles de terre.
BARS
De nombreux bars se disputent le titre de la scène la plus vivante d’Arequipa ; en général surtout dédiées aux touristes, les adresses des rues San Agustin, Santa Catalina ou San Francisco offrent à boire et à danser sur de grandes terrasses aménagées en discothèques. Fondé à l’angle des rue Moral et Santa Catalina par trois amis passionnés de pisco, le musée du pisco est l’une des meilleures adresses d’Arequipa pour déguster divers piscos ou simplement boire un verre. Ses tapas accompagnent à merveille la riche carte de vins et cocktails. Il est même possible de prendre un cours pour faire soi-même son pisco sour.
SHOPPING
Centre artisanal Fundo El Fierro
Le centre artisanal dit Fundo El Fierro se situe dans un grand patio, entre la petite place San Francisco et le musée historique municipal. Diverses petites boutiques et stands y proposent toutes sortes de souvenirs péruviens et objets d’artisanat, des pulls d’alpaga aux poteries dans le style précolombien.
Boutiques d’artisanat haut de gamme
Si vous cherchez de jolies spécialités de la région, il est possible de flâner dans des boutiques d’artisans dont le savoir faire traditionnel est reconnu depuis des générations. Il suffit pour cela de troquer les échoppes de souvenirs touristiques pour les jolies vitrines du centre ville. On peut citer les Sombreros Carrasco qui confectionnent des chapeaux de paille depuis 1929, ou Michell & Co, pionnier dans l’alpaca avec ses 80 ans d’existence.
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Marché San Camilo
Le marché San Camilo est très bien achalandé en toutes sortes de produits frais et biens de consommation courante ; un excellent poste pour se plonger dans la vie quotidienne péruvienne haute en couleur. Une des spécialités locales, les échoppes de médecine traditionnelle qui débordent de plantes des Andes à qui l’on prête toutes les vertus, naturelles comme rituelles. Son architecture de fer attribuée à Gustave Eiffel abrite une véritable petite ville, dont chaque quartier correspond à un type de marchandise ; des fleurs aux poulets, des téléphones aux infusions, c’est un véritable voyage de saveurs et de sensations.
HÔTELS
Casa Andina Premium Arequipa
Vaste palais colonial doté de 2 patios ; précieux pour souffler en plein cœur de la ville. Anciennement maison de la monnaie, l’édifice, daté de 1794, est classé monument historique national. Restaurant de spécialités locales plein de cachet ; l’Alma Restaurante.
Hôtel Katari
L’un des plus beaux panoramas d’Arequipa, depuis sa terrasse dotée d’un Bar Lounge 360, qui surplombe la Plaza de Armas, face à la cathédrale. Visite guidée audio pour se plonger dans les évolutions historiques du site, de 5000 avant J.C. à nos jours. Propriété successive de divers dignitaires péruviens comme le président Jose Luis Bustamante y Rivero. Restaurant andin sous la houlette du chef international Mario Hinojo.
TRANSPORTS À AREQUIPA
L’aéroport Alfredo Chávez Ballón, à 25 minutes de route d’Arequipa, est relié aux autres régions du Pérou par des vols internes réguliers, à une heure de vol de Lima, et ½ heure de vol de Cusco, Tacna et Juliaca.
Le système ferroviaire relie également Arequipa à Juliaca, Puno, Cuzco et Quillabamba.
La principale route qui dessert Arequipa depuis Lima est la Carretera Panamericana Sur, qui permet de parcourir les quelques 1 000 km de distance en à peu près 14 heures de voyage.
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