Syncrétisme au Pérou

La religion catholique a été assimilée au moment de la colonisation, puis mélangée aux croyances amérindiennes pour former un syncrétisme unique.

 

Survivances païennes indiennes

Fronton inti et croix chinchero

La plupart des indiens se sont laissés évangéliser tout en conservant leurs rites traditionnels. Cela ne disqualifie en rien la profondeur de leur foi catholique, aujourd’hui religion bien ancrée dans le pays. Les premiers missionnaires eux-mêmes ont appuyé leurs prêches sur la culture de leurs ouailles, en comparant par exemple les commandements de l’Évangile à la trilogie sacrée inca ; yachay ou apprendre, sankay ou travailler et munay ou aimer. Mais le métissage qui s’est peut être aussi fait à leur insu a donné le jour à une version péruvienne du catholicisme, tout à fait originale, où l’on reconnaît les influences du paganisme précolombien.

Offrandes chaman à Puno

On observe la coexistence des deux traditions à l’occasion du mariage, sacrement catholique mais précédé chez les indiens d’une période d’essai appelée le sirvinakuy. De la même façon, s’ils font volontiers dire des messes pour demander la guérison ou le repos éternel des proches, les habitants des zones rurales du Pérou ont aussi recours à la médecine traditionnelle, avec des kallawayas, des chamans itinérants qui proposent des rituels semi-magiques pour lier et délier des sorts, des amulettes, ou même la divination de l’avenir dans des feuilles de coca ou les entrailles d’animaux sacrifiés.

 

Syncrétismes pagano-catholiques

Culte syncrétiste à Sillustani

Les Péruviens descendants des Incas ont simplement traduit par les symboles catholiques classiques leurs divinités païennes traditionnelles, créant ce que l’on appelle aujourd’hui le syncrétisme. Ainsi, la pratique du culte des ancêtres s’est perpétuée sous couvert du jour des morts et de la Toussaint. Les offrandes à la Terre-mère Pachamama rythment toujours la vie des Péruviens, attachés aux traditions. On peut expliquer cette ferveur, qui vise à s’attirer les faveurs de la nature et des esprits, par leur longue histoire de séismes et caprices du climat.

Piété populaire San Dimas le bon larron, Piura

Ils ont ainsi associé de façon toute naturelle la divinité Lune Killa à la Vierge Marie, souvent représentée debout sur la lune avec les étoiles pour manteau, en référence au livre de l’Apocalypse. Ils continuent à vénérer leur dieu Soleil Inti dans les images sacrées du Christ, dont l’auréole prend la forme de rayons solaires sous le pinceau des artistes indiens, notamment dans l’art cusquénien, issu du métissage de traditions religieuses. El l’on observe même des représentations de la vierge avec un corps triangulaire qui n’est pas sans rappeler la forme des montagnes sacrées, associés aux esprits des Apus.

 

Résurgence de l’identité indigène

Amulettes sur un marché

En phase avec la recherche d’identité actuellement à l’œuvre dans le monde, le Pérou remet à l’honneur d’anciennes cérémonies. Ainsi, la plus grande cérémonie inca, l’Inti Raymi ou fête du soleil, existe à nouveau à Cusco depuis 1994, après des siècles d’interdiction. L’aspect sacré est toutefois un peu occulté par l’ampleur du phénomène touristique, et chaque 24 juin c’est une foule de touriste qui se déverse dans la vallée sacrée pour assister aux rites du solstice d’hiver sur la grande place de Sacsayhuaman.

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