Préhistoire et premiers peuples du Pérou

Les premières traces de vie sur le territoire du Pérou actuel remontent à plus de 100 millions d’années.

 

La faune préhistorique du Pérou

Fossiles de la réserve de Paracas

Les premières traces de vie sur le territoire du Pérou actuel remontent à plus de 100 millions d’années. On a pu retrouver des insectes et des invertébrés de cette époque,  parfaitement conservés dans de la résine ou pétrifiés grâce à un milieu sec privé d’oxygène.

Des os permettent de reconstituer la stature impressionnante de méga-mammifères, notamment dans la forêt amazonienne. Le carnotaurus sastrei, trouvé dans la région de Bagua, est un carnassier redoutable de 7 m de long pour plus d’une tonne, qui vécu il y a 115 millions d’années. Le titanosaurus, un herbivore de 15 m de long, date quant à lui du crétacé supérieur, il y a 65 millions d’années. Le purussaurus, trouvé dans la région de Pucallpa, est un caïman géant de 20 m de long pour 5 tonnes, qui date de 40 millions d’années. Vivaient aussi sur le territoire actuel du Pérou des dinosaures théropodes, ancêtres des oiseaux, comme le vélociraptor qui pouvait courir à 60 km/h pour épuiser ses proies avant de les  transpercer de ses ergots rétractiles effilés de 15 cm.

C’est à Aguada de Lomas, dans la région d’Arequipa, qu’une équipe d’archéologue a mis au jour en 2002 les restes de l’ancêtre du cheval indigène. Apparu il y a 2,5 millions d’années, il a disparu il y a 10 000 ans, laissant place aux premiers camélidés, le guanaco et la vigogne. Ceux-ci se sont diversifiés, avec l’apparition des lamas et alpagas, au gré de leurs croisements et de leur domestication par les éleveurs.  Le cheval ne fera en revanche sa réapparition sur le continent américain qu’au XVe siècle avec la venue des colons espagnols.

 

L’apparition de l’homme au Pérou

Baleine de Brayde, ou Rorque tropical

Il existe diverses théories pour expliquer l’apparition de l’homme sur le territoire péruvien actuel. D’après la thèse la plus répandue, ce sont des populations asiatiques qui auraient rallié les Amériques par le détroit de Béring, alors franchissable à gué. Cet ancêtre asiatique des populations indigènes d’Amérique du Sud est appelé l’homme de Clovis.

Une thèse plus originale développée par le chercheur scandinave Thor Heyerdal affirme que des populations primitives auraient migré sur les océans à l’aide d’embarcations de fortune. Lors de son expédition Kon-tiki en 1947, il gagne la Polynésie depuis Pérou à bord d’un bateau en totora, une sorte de jonc. Ses expéditions Ra et Ra II tentent de démontrer en 1970 qu’il était faisable de rallier le Delta du Nil avec le territoire actuel du Brésil.

Une troisième thèse s’appuie sur la découverte du squelette de l’homme de Kennewick dans l’État de Washington en 1996 : l’analyse de son crâne permettrait de conclure à l’existence sur le continent américain de populations d’origine européennes venues par bateau, peut être des Vikings. Cette théorie vient d’être infirmée en juin 2015 suite au séquençage de son génome qui reconnaît sa parenté avec les populations amérindiennes actuelles dont l’ascendance asiatique est prouvée.

Une quatrième thèse veut croire à la présence d’un peuplement natif de l’Amérique latine, sans communication avec les autres continents. Elle s’appuie sur la découverte de restes humains entre 50 000 et 30 000 avant J.-C., à Monte Verde (Chili) et Pedra Furada (Brésil). L’existence de cet homme pré-Clovis serait ainsi largement antérieure à la formation d’un accès praticable sur le détroit de Béring, en – 12 000 avant J.-C. Cette datation est toutefois très discutable, et la majeure partie de la communauté scientifique s’accorde sur une apparition de l’homme sur le continent américain en 11 000 avant J.-C., à l’ère du Pléistocène. Les recherches sont en cours.

 

Les premières civilisations du Pérou aux âges paléolithique et mésolithique

Traversée de Thor Heyerdal

On a retrouvé les ossements humains les plus anciens du Pérou sur le site archéologique de Lauricocha, dans la puna de Huánuco. Ils suggèrent l’existence en 9500 avant J.-C. d’une société nomade vivant de la chasse de camélidés andins.

Les peintures rupestres de Sumbay dans la région d’Arequipa, ou de Toquepala dans la région de Tacna, témoignent de l’émergence simultanée de plusieurs groupements de population qui se réfugiaient dans les anfractuosités rocheuses naturelles pour se protéger de prédateurs naturels colossaux. Notons la présence à l’époque des smilodons, sortes de tigres aux dents dites de sabre, munis de crocs de plusieurs dizaines de centimètres ; avec leurs 300 kg, ce sont les plus grands fauves qui aient jamais vécu sur la terre.

Un lama péruvien

Les cultures les plus anciennes du Pérou se sont développées entre les âges paléolithique et mésolithique, de 15 000 ans à 7 000 ans avant J.-C. On peut dater de 8 000 à 6 600 avant J.-C. les pointes de flèches de pierre utilisées par la première civilisation paléo andine pour harponner des poissons dans le littoral désertique de Piján, entre les régions actuelles de La Libertad et Ica. Les premières sociétés sédentaires se fixèrent sur les plateaux de la sierra, en développant l’agriculture et l’élevage qui prirent peu à peu la place de la chasse et la cueillette nomades. Vers 6000 avant J.-C.,  se développa la culture de la pomme de terre et du maïs, ainsi que de graines comme la kiwicha et le quinoa, et de légumes comme le haricot, la courge ou le piment. Peu après, vers 5000 avant J.-C., on releva les premières traces de la domestication de camélidés sauvages, vigogne et guanaco,  dans le lieu dit Telarmachay situé à 4000 m d’altitude. Au même moment, on assista aux premières tentatives de domestication des camélidés.

Ce n’est qu’à partir de 3000 avant J.-C. que sont édifiés les premiers lieux de culte, concentrés sur le littoral sud.  Au même moment, l’agriculture change l’aspect du paysage en aménageant les premières terrasses et canaux d’irrigation. Le tissage utilise à la fois le coton et la laine des camélidés, déclinés selon des teintes naturelles. Les techniques pour façonner des objets en terre cuite naissent enfin vers 1800 av. J.-C., marquant la fin de l’ère précéramique, bien avant l’introduction du travail du métal.

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