La culture Paracas
La culture Paracas se développa au premier millénaire avant J.-C. dans l’extrême Sud du littoral péruvien, sur une petite péninsule aride, entre les vallées de Pisco et d’Ica.
Extension géographique
La culture Paracas tire son nom de la presqu’île de Paracas. On y relève sa présence entre 500 avant J.-C. et 200 après J.-C., date à laquelle elle disparaît au profit de la civilisation Nazca. Elle occupait aussi les vallées de Chincha, Pisco et Ica, sur le littoral sud du Pérou actuel. La culture Paracas se développa au premier millénaire avant J.-C. dans l’extrême Sud du littoral péruvien, sur une petite péninsule aride, entre les vallées de Pisco et d’Ica.
Elle compte deux phases successives. La première dite Cavernas se caractérise par la présence de chambres funéraires très profondes où les défunts sont inhumés enroulés dans des linceuls unis. Les fardos funéraires sont accompagnés de céramiques qui se distinguent par leur polychromie originale. Les décors essentiellement géométriques étaient peints après cuisson avec une pâte résineuse colorée permettant d’obtenir des couleurs vives et originales (vert, jaune).
La seconde phase dite Nécropolis débute vers le VIe siècle avant J.-C. et présente à l’inverse des sépultures collectives où les fardos funéraires sont rassemblés dans de grandes fosses rectangulaires. Les linceuls ou mantos sont connus pour leurs exceptionnels décors et leur richesse chromatique. Peu avant le début de l’ère chrétienne, la culture Paracas s’efface sans rupture au profit de la culture Nazca, sa principale héritière.
Tout un ensemble de géoglyphes a aussi été mis au jour sur les flancs des collines sacrées de la région. Ils se distinguent des lignes de Nazca par le choix de terrains en pente, des représentations moins abstraites, et surtout l’alignement des dessins dans une sorte de procession sacrée où chaque figure se combine avec la voisine pour former de grandes fresques de scènes mythiques.
Pratiques rituelles et funéraires
Les héritages les plus fascinants qu’il nous reste de cette culture se sont conservés dans ses édifices funéraires très élaborés. Les plus anciens étaient des cavernes naturelles creusées en forme d’entonnoir inversé et aménagées pour protéger les momies des outrages du temps. Dans une seconde période apparaissent de véritables nécropoles dont les grandes salles abritaient les tombes des défunts de haut rang. Les corps doivent leur excellente conservation à la momification naturelle entraînée par l’aridité extrême de la région, mais aussi à l’art de l’embaumement. Des chirurgiens spécialisés retiraient les organes (viscères, estomac, foie et poumon) à l’aide d’incisions précises au niveau du sternum et des deux côtés du plexus.
Ils évacuaient aussi la masse du cerveau via les orifices nasaux, avant d’appliquer des résines sur la peau et les cavités internes. Le séchage du corps se faisait au soleil ou auprès du feu selon la saison. Le corps était enfin mis en position fœtale, les genoux contre la poitrine et la tête cachée par les mains. On le disposait dans un panier de fibres végétales tressées, qui était enveloppé dans plusieurs couches de tissus dont certaines pouvaient atteindre 20 mètres de long. La masse homogène conique ou triangulaire formée pouvait faire 1,20 mètre de haut pour plus de 100 kg. Elle était déposée à l’abri des convoitises au fond d’une vaste tombe à l’orifice discret.
Savoir-faire artisanal
La grande maîtrise de l’art du textile de la civilisation Paracas fascine toujours. Les tissages de coton ou laine de lama et d’alpaca sont ornés de broderies complexes. Il existait toute une gamme de vêtements traditionnels ; ponchos unkus, pagnes waras, tuniques cushmas, riches manteaux et lourdes capes. La tenue rituelle était complétée par des turbans, perruques, masques, éventails et autres accessoires de mode.
L’iconographie de ces textiles polychromes joue sur la faune et la flore locale, en incluant des personnages mythiques ponctués de symboles géométriques. Un des motifs les plus importants dans la période des cavernes est l’Être Oculado, sorte de félin anthropomorphe qui tient dans une main le couteau sacrificiel tumi et dans l’autre main la tête de sa victime tenue par les cheveux. Le répertoire graphique se diversifie peu à peu et l’on peut admirer dans la période des nécropoles de véritables semis de créatures naturelles et divines, où figurent pêle-mêle oiseaux, poissons, plantes, fruits, personnages richement parés d’étoffes, diadèmes, bijoux et sceptres.
À la même époque se développe la poterie, qui atteint un haut niveau de sophistication technique. Les bols, gobelets et vases à double goulot sont parés de dessins symboliques aux teintes chaudes, relevés de contours noir et blanc.
Déformations crâniennes traditionnelles
De nombreux crânes étudiés présentent des déformations crâniennes prononcées. Cet allongement de la boîte crânienne était provoqué en exerçant une forte pression continue lors de la croissance des enfants. C’était un marqueur social important, qui répondait à des critères ethniques et esthétiques. Véritable prouesse médicale pour l’époque, on a également retrouvé des crânes trépanés, et avec succès comme en témoigne la poursuite du développement du tissu osseux après l’opération chirurgicale.
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